Une maison de santĂ© est un lieu oĂč exerce une Ă©quipe de soins de premier recours (professionnels de santĂ© de ville). Elle est composĂ©e d’au moins deux mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes et un autre professionnel de santĂ© paramĂ©dical (infirmier, kinĂ©sithĂ©rapeute, orthophoniste, podologue). D’autres professionnels peuvent Ă©galement y exercer : pharmacien, sage-femme, dentiste, psychologue, diĂ©tĂ©ticien, etc.
Ces professionnels ont en commun un projet de santé pour la population qui les concerne.
Le projet de santĂ© est un texte qui dĂ©finit l’organisation des professionnels de santĂ© pour rĂ©pondre aux besoins de santĂ© de la population concernĂ©e. Peuvent ĂȘtre abordĂ©s : les modalitĂ©s de la rĂ©ponse aux demandes de soins programmĂ©s et non programmĂ©s, de prise en charge des maladies chroniques, l’organisation de la prĂ©vention et du dĂ©pistage, voire de l’Ă©pidĂ©miologie. Ce projet de santĂ© est la pierre angulaire d’une maison de santĂ© ou d’une CPTS (voir ci-dessous). Il est soumis Ă validation de l’Agence RĂ©gionale de SantĂ© (ARS).
Une CPTS regroupe des professionnels de santĂ© dâun mĂȘme territoire. Ils s’organisent autour dâun projet de santĂ© pour rĂ©pondre Ă des problĂ©matiques communes.Sur un territoire dĂ©fini, la CPTS peut dĂ©velopper des activitĂ©s de soins de premier recours, voire de second recours, des actions de prĂ©vention, de promotion de la santĂ© et de sĂ©curitĂ© sanitaire.
Les protocoles de soins sont des outils pratiques d’aide Ă la dĂ©cision coordonnĂ©e de professionnels de santĂ© de diffĂ©rentes disciplines. Ceux-ci interviennent dans une dĂ©marche commune de prise en charge de pathologies, de prĂ©vention ou d’Ă©ducation thĂ©rapeutique.
LâĂ©ducation thĂ©rapeutique du patient (ETP) vise Ă aider les patients Ă acquĂ©rir ou Ă maintenir les compĂ©tences dont ils ont besoin pour gĂ©rer au mieux leur vie avec une maladie chronique. L’ETP fait partie intĂ©grante et de façon permanente de la prise en charge du patient.
Elle comprend des activitĂ©s organisĂ©es, y compris un soutien psychosocial, conçues pour rendre les patients conscients et informĂ©s de leur maladie, des soins, de lâorganisation et des procĂ©dures hospitaliĂšres, et des comportements liĂ©s Ă la santĂ© et Ă la maladie. Ceci a pour but de les aider (ainsi que leurs familles) Ă comprendre leur maladie et leur traitement, collaborer ensemble et assumer leurs responsabilitĂ©s dans leur propre prise en charge dans le but de maintenir ou d’amĂ©liorer leur qualitĂ© de vie.
ElaborĂ©s par le ComitĂ© InterministĂ©riel des Villes en 1999, les Ateliers SantĂ© Ville (ASV) sont une instance locale de concertation, de dĂ©clinaison et d’Ă©laboration des programmes locaux de santĂ© publique. Ils fonctionnent sur la base d’un large partenariat des acteurs sanitaires et sociaux permettant une coordination des dispositifs, des initiatives et des actions, ainsi que l’Ă©laboration continue de diagnostics et de projets partagĂ©s.
Au titre de la lutte contre les exclusions, les ASV ont pour vocation de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s sociales et territoriales de santĂ©, en favorisant l’accĂšs Ă la prĂ©vention et aux soins des populations les plus fragiles. Ă cette fin, l’Atelier SantĂ© Ville a pour objectifs :
- – d’amĂ©liorer la connaissance du territoire en matiĂšre de santĂ© en identifiant les besoins spĂ©cifiques de la population et les dĂ©terminants de santĂ© liĂ©s aux conditions de vie ;
- – de dĂ©velopper les partenariats et le travail en rĂ©seau des diffĂ©rents acteurs du territoire ;
- – de favoriser l’accĂšs Ă la santĂ© de la population (droits sociaux, prĂ©vention, soins) ;
- – de renforcer les compĂ©tences des acteurs locaux (formation, information autour de la santĂ©) ;
- – et de dĂ©velopper la participation active des habitants dans la rĂ©alisation d’actions de santĂ©.
L’Article 51 de la LFSS 2018 permet dâexpĂ©rimenter de nouvelles organisations et financements visant Ă amĂ©liorer le parcours des usagers, lâefficience du systĂšme de santĂ©, lâaccĂšs aux prises en charge et la pertinence de la prescription des produits de santĂ©. Les professionnels de santĂ© peuvent ainsi proposer des organisations ou financements innovants. Ils seront expĂ©rimentĂ©s aprĂšs validation de l’Agence RĂ©gionale de SantĂ©.